Peut-être ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi en France les claviers ont une disposition AZERTY ?
AZERTY est une variante du QWERTY et ces dispositions de touches proviennent d'un héritage d'il y a plus de cent ans, lors de l'invention des premières machine à écrire en 1874. Le professeur Dvorak s'était déjà penché sur le sujet au 20è siècle pour proposer une amélioration du clavier QWERTY.
August Dvorak est connu pour avoir créé en 1932, après dix années de recherches, la disposition de clavier Dvorak américaine. Dvorak souhaite qu'elle remplace l’archaïque disposition de clavier QWERTY inventée par Sholes en 1873 pour la première machine à écrire. Il meurt en 1975, fatigué de voir que les hommes ne veulent pas changer : « I'm tired of trying to do something worthwhile for the human race. They simply don't want to change! ». Source
Beaucoup d'avancées ont été faite à ce sujet, mais encore faut-il être au courant pour en bénéficier. Depuis quelques années il existe une disposition francophone, BÉPO dont les avantages sont nombreux :
diminution de la fatigue musculaire générée par l’utilisation du clavier
réduction du risque de troubles musculo-squelettiques (TMS première maladie professionnelle dans les pays développés) sur le long terme
augmentation de la vitesse d’écriture
Présentation
Je ne vous refais pas toute la présentation du BÉPO puisqu'on peut la lire sur la page de présentation du site officiel. Vous pourrez lire également les nombreux défauts de l'AZERTY.
Lorsque j'ai commencé l'informatique au collège, nous avions un prof de techno qui nous a d'abord fait apprendre la disposition des touches du clavier par cœur. Enuiste nous avons fais des exercices de dactylo toutes les semaines. La meilleure façon d'écrire sur un clavier c'est avec les dix doigts et sans regarder le clavier. C'est ainsi que l'on peut vraiment bien écrire sans perdre de temps à chercher les touches. Je suis reconnaissant à ce prof qui nous a appris le clavier de cette façon, même s'il n'avait pas connaissance du BÉPO puisque cela n'existait pas encore à l'époque. Pour tous ceux qui tapent à deux doigts ou plus, il n'est pas trop tard pour bien utiliser un clavier.
Pour ma part je me suis intéressé au BÉPO à partir de 2012. Au début c'était difficile car il me fallait me discipliner à faire les exercices régulièrement. Certains mois, j'ai préféré taper en AZERTY car c'était plus rapide. Et puis je me suis remis en BÉPO en 2014 et j'ai persévéré sachant que cela me sera bénéfique sur le long terme. Après de long mois, j'ai décidé de ne plus retourner à l'AZERTY et j'ai investit dans un clavier TypeMatrix 2030 USB en 2015. Au début je n'étais pas très rapide et puis avec la pratique c'est venu progressivement. Maintenant je ne regrette pas de m'être lancé et je ne souhaite plus revenir en arrière ! Le seul conseil que je pourrai vous donner, c'est de commencer par changer de clavier tout de suite car cela donne une plus grande motivation. Un TypeMatrix à 125€ ce n'est pas donné, mais s'il dure plus de dix ans, c'est un investissement qui en vaut le coup. À partir de deux commandes sur le site TypeMatrix, le prix à l'unité est réduit. Et si vous passez par le forum du site Bépo, parfois certaines personnes en commande plusieurs dans une grande ville pour mutualiser les frais de livraison.
Encore une chose à savoir sur les claviers, c'est la disposition physique des touches. Sur la majorité des claviers vendus dans le commerce, les touches sont placés en colonnes décalées ce qui est mauvais pour le placement des doigts et des poignets.
Les colonnes décalées forcent les mouvements déséquilibrés qui déforment les doigts, les mains et les poignets.
Les colonnes verticales réduisent les mouvements qui provoquent une lésion de la souche répétitive (RSI).
Alors préférez l'utilisation d'un clavier physique dont les touches sont placés de façon orthogonal. C'est vraiment par habitude que les constructeurs continue de vendre des claviers à colonnes décalées et je trouve cela dommage.
Si vous avez déjà un clavier TypeMatrix 2030 USB mais dans une autre disposition, vous pouvez commander juste le revêtement (lien affilié) : Skin pour clavier TypeMatrix 2030 USB
Une fois que mon TypeMatrix aura rendu l'âme, je lorgne déjà sur mon prochain clavier, un Keyboardio (> $300 !).
C'est un clavier mécanique ergonomique stylé avec un corps en bois dur. Le projet a été financé sur kickstarter en juin 2015 et les premier keyboardio sont livrés en juillet 2017. Le code source du firmware est sur github.
Depuis quelque temps, mon rêve était de parler de sécurité informatique devant un public mauricien. C'est désormais chose faite grâce à ma femme qui m'a poussé à faire partie des « speakers » à la MSCC Developers Conference 2017 pour parler d'un sujet qui me passionne : le logiciel libre et les programmes à utiliser pour éviter la surveillance de masse.
Lors de ces 3 jours de conférence, j'ai eu le plaisir de rencontrer en vrai des mauriciens que je lis généralement par flux RSS. Il y a le célèbre Ish Sookun qui blog régulièrement sur ses activités informatiques. Je vous laisse lire l'article qu'il a posté suite à ma rencontre avec notre selfie.
J'ai également rencontré Logan et Codarren Velvindron de hackers.mu qui sont doués pour corriger des failles dans le noyau Linux et d'autres projets FLOSS.
De nouveaux groupes d'utilisateurs se sont créés ces dernières années à l'île Maurice. Il y a 10 ans, il y avait d'abord MSP (Microsoft Student Partner) puis LUGM (Linux User Group Maurice). Maintenant il y a hackers.mu, PHP Mauritius, Symfony MU, Drupal Group in Mauritius. Si vous êtes de passage sur cette belle île, passez les rencontrer, ils sont très accueillants.
La première fois que j’ai appris que les appels, SMS, Emails et navigations internet étaient surveillés, c’était dans les années 2002-2004 avec le programme Échelon. Ce n’est qu’en 2012 après avoir vu une interview sur democracynow.org avec William Binney (US Intelligence official) et Jacob Appelbaum (développeur TOR) que j’ai vraiment pris au sérieux le fait que la surveillance de masse est réelle en tout point de l’internet et qu’il fallait faire avec. C’est-à-dire que je recherchais des programmes de messagerie qui utilise le chiffrement et qui sont plus sécurisé que MSN, Skype, Google hangout ou même Jabber/XMPP. Le problème avec ces messageries, c’est que toutes les conversations passent généralement en clair sur internet (comme les emails d’ailleurs) et les métadonnées sont stockées sur les serveurs de Microsoft, Google, etc puis récupérés par la NSA qui les stocke indéfiniment.
Je me suis mis à utiliser Jitsi en cliquant sur le cadenas (pour chiffrer la conversation en OTR) chaque fois que je chattais avec quelqu’un. Ce n’était pas pratique, car il fallait expliquer à la personne pourquoi il fallait le faire. Ensuite en juin 2013, les révélations d’Edward Snowden ont eu beaucoup d’impact sur le développement de nouveaux outils de messageries utilisant le chiffrement par défaut.
À la recherche de la meilleure application (qui respecte les règles du logiciel libre), j’ai commencé en 2013 à faire utiliser Surespot à ma famille. Il n’y avait que la possibilité d’envoyer des messages et des images de façon chiffré. Pour les appels vocaux et vidéos, il fallait quand même passer par Skype que je n’appréciais plus sachant que chaque mot prononcé était analysé et retranscris en texte en temps réel par les serveurs de Microsoft pour être archivé et exploité plus tard.
En 2014, j’ai découvert Kontalk (XMPP et OpenPGP) qui était plus pratique comparé à Surespot. Encore une fois, ma famille a joué les cobayes et je les remercie de m’avoir suivi là-dedans. En fait c’est la seule option que je leur laissais pour échanger avec moi. En septembre 2015, j’ai craqué pour utiliser Telegram ! Pendant 2 ans, j’avais évité de l’installer, car il y a plusieurs points qui ne respectaient pas mes critères :
ils ont réinventé leur propre crypto alors que c’est la règle de base des choses à ne pas faire en cryptographie !
le code source de la partie serveur n’est pas disponible.
En plus, ce que je n’apprécie pas avec Telegram, c’est l’impression de sécurité qui est fausse ; seuls les messages vraiment sécurisés sont les « secret chat » car ils utilisent le chiffrement de bout-en-bout. Les autres conversations sont synchronisées par les serveurs de Telegram et leurs équipes y ont accès puisqu’ils ont les clés de déchiffrement.
Du coup, j’ai refait changer une troisième fois ma famille pour utiliser Telegram. Cette application était quand même super ergonomique et rapide, elle a été facilement adoptée. C’était super pratique pour s’échanger des infos et chatter en mode texte. Mais là encore pour les appels il fallait passer par le téléphone ou par Skype (sous surveillance).
Avec un ami, j’utilisais Linphone pour les appels vocaux chiffrés de bout-en-bout (ZRTP en 48Khz codec OPUS !) Cela n’était pas envisageable pour tout le monde d’avoir à installer deux applications pour remplacer Skype. Une pour les textes et l’autre pour les appels surtout que la vidéo avec Linphone ne fonctionnait pas !
Alors oui, vous me direz qu’Edward Snowden a recommandé l’appli Signal qui combine les deux et niveaux sécurité, c’est très bien fait. Mais il y a un problème de taille : par exemple sur android, il faut lier son smartphone avec un compte Google. C’est peut-être le cas pour une majorité de gens, mais cela ne respecte en aucun cas les principes du logiciel libre. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’en discuter sur prism-break avec d’autres personnes qui partagent mon avis.
Pour moi, le grand vainqueur des logiciels messageries fin 2016 c’est Wire !
Edit : depuis 2017 Signal fonctionne sans les GCM (Google Cloud Messaging), c'est à dire avec un smartphone LineageOS sans les Google Apps. Il faudrait que je fasse un comparatif Wire vs Signal, en attendant je trouve que Signal est plus orienté smartphone et Wire plus multiplateforme.
Suite à cette article I don't trust Signal (je ne fais pas confiance à Signal), je me suis plusieurs fois confronté aux problèmes soulevés dans l'article.
Récemment sur mon PC du travail, j'ai réinstallé KDE Neon. J'ai découvert ce système depuis mai 2016. J'avais commencé par Kubuntu en 2006 et j'ai fait un passage rapide par SolidXK et Manjaro KDE pendant plusieurs mois entre 2013-2015. Bref tout ça pour vous dire que je suis un grand fan de KDE, et qu'en 10 ans l'interface s'est beaucoup améliorée au point même que Microsoft s'en est beaucoup inspiré pour Windows 7 et 10. Je n'ai jamais accroché à Unity ou Gnome. Tout est une question de goût et ce que j'aime avec KDE c'est les nombreuses options de personnalisation, même si j'en utilise peu au final. Au moins on a le choix de personnaliser son environnement.
Avant de commencer l'installation :
1) J'avais sauvegardé toutes mes données sur un disque externe. C'est à dire tous les fichiers (et fichiers cachés) localisés à l'emplacement « /home ».
2) Ensuite, j'ai téléchargé la dernière ISO sur le site officiel https://neon.kde.org/ en prenant la version « User Edition ». Je vérifie le checksum et la signature GPG pour être sûr que le fichier .iso n'est pas corrompu.
3) Je l'installe sur une clé USB en utilisant le programme MULTISYSTEM
4) Je redémarre le PC et passe par le BIOS pour lancer ce nouveau système afin de l'installer sur le disque dur de la machine.
Pour un non informaticien ces 4 étapes peuvent sembler compliquer, c'est comme tout, cela s'apprend et on trouve une tonne de tutoriel sur internet pour le faire. Suivant votre intérêt, je pourrai les détailler dans un prochain article.
Ce que je voulais vous faire remarquer une fois l'installation de KDE Neon terminé, c'est le peu de logiciel disponible. Pour certains c'est un avantage car ils pourront choisir quoi rajouter, d'autres seront perdu car ils ne seront plus quoi faire. C'est là que je vous prend par la main pour vous dire quoi faire.
Captures d'écran en français et anglais pour vous montrer ce qu'on a après une installation par défaut
Je me suis constitué une liste des paquets avec les programmes qui me correspondent et dont j'ai besoin après une nouvelle réinstallation. C'est plus rapide que d'avoir à installer chaque programme l'un après l'autre. Passer par la Konsole pour exécuter les commandes suivante :
Vous avez également le paquet neon-all qui est un meta-paquet, c'est à dire un alias ou un raccourci contenant tous les programmes de l'équipe KDE Neon. Ci-dessous la commande à lancer :
sudo apt install neon-all
Et il va nous détailler tous les paquets qui vont être installés :